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Sortie de Fullmetal Alchemist Perfect Edition de la mangaka Hiromu Arakawa

Les amitiés et les « bromances » (contraction de brother, « frère », et romance) sont souvent au centre des mangas shonen, séries destinées aux adolescents des plus populaires. Il y a la loyauté indéfectible de Kirua envers Gon, dans Hunter X Hunter, de Yoshihiro Togashi (1998), le profond respect entre les deux anciens adversaires que sont Vegeta et Son Goku (Dragon Ball) ou encore l’obsession de Naruto à sauver Sasuke dans le manga éponyme de Masashi Kishimoto (1999-2014). Mais très peu de relations atteignent l’intensité de celle entre Edward Elric et son frère, Alphonse, les héros de Fullmetal Alchemist, publié au Japon entre 2001 et 2010 sous la plume de la mangaka Hiromu Arakawa.

Les deux garçons sont liés par un destin particulièrement funeste. A Amestris, où ils vivent, l’alchimie est une science révérée. Les Elric ont été abandonnés par leur père, un alchimiste renommé, mais ont décidé d’étudier cette discipline pour entretenir un lien avec lui. Le jour où leur mère meurt, les deux enfants entreprennent de la ressusciter en utilisant une formule dangereuse et taboue.

Dans l’opération, Edward, l’aîné, perd une jambe et son frère, Alphonse, disparaît. Mais Edward parvient au prix d’un lourd tribut (son bras) à sceller l’âme de son frère dans une armure en métal. Le principe fondamental sur lequel repose l’alchimie s’est rappelé à eux avec cruauté : pour obtenir quelque chose, il faut sacrifier quelque chose de même valeur.

Moins une démonstration de force brute

Mutilés, choqués, seuls, les deux garçons vont tenter de trouver la pierre philosophale pour récupérer leur apparence d’origine. Ils ont commis ensemble l’irréparable et leur culpabilité va guider leur quête. A 12 ans, Edward devient alchimiste d’Etat et s’engage dans l’armée mais ne se sépare jamais de son petit frère, devenu une sorte d’homme de fer-blanc, comme dans Le Magicien d’Oz. Hiromu Arakawa explique au Monde :

« Au départ, je voulais raconter l’histoire d’un voyage d’un parent et d’un enfant, mais, finalement, ce sont devenus deux frères au cours de mes réflexions. Deux frères unis par le sang qui essaient de ramener à la vie leur mère. Ce lien extrêmement direct, étroit (…), cela permettait aussi d’augmenter le côté interdit de l’acte. »

Terminée depuis dix ans au Japon, la série n’en reste pas moins un des mangas les plus marquants de sa décennie. En France, il a conquis les adolescents grâce à la diffusion d’une première série sur Canal+ puis, sur la TNT, d’une nouvelle version animée, Full Metal Alchemist : Brotherhood, au tournant des années 2010. Depuis sa publication dans l’Hexagone en 2005 par l’éditeur Kurokawa, qui venait à l’époque de se lancer, les 27 tomes de la série se sont écoulés à 3,5 millions d’exemplaires.

Ce qui en fait une série shonen courte par rapport à ses concurrents de l’époque comme Naruto ou Bleach, qui ont dépassé les 70 tomes. La diffusion sur Netflix de la série et la sortie d’un film en prise de vue réelle a, en 2017, ravivé l’intérêt pour cette saga. Pour ses 15 ans, en 2020, l’éditeur français repropose la série dans le format plus luxueux d’une perfect edition.

Le réalisme en toile de fond


Fullmetal Alchemist, ou FMA pour ses fans, se distingue aussi des séries shonen emblématiques de la même génération : elle est moins axée sur la démonstration de la puissance et la force brute. Le lecteur pourra être amené par exemple à philosopher sur l’eugénisme ou sur la question de la séparation de l’âme et du corps. Le but ultime des héros n’est pas de devenir les plus puissants mais de réparer leur erreur, alors que la pratique de l’alchimie repose sur la connaissance et la conscience morale de ses adeptes

Le principe d’équivalence, sans cesse rappelé, est une notion morale forte : on ne peut pas transformer quelque chose sans sacrifice :

« Lorsque j’étais en primaire, je détestais la course d’endurance. Mais, un jour, je me suis demandé jusqu’à quel point je deviendrais meilleure si je m’entraînais, et j’ai serré les dents en allant courir tous les jours en vue de la prochaine course. Et, à ma grande surprise, j’ai énormément progressé !

Parler de sacrifice serait exagéré, mais disons que je suis contente d’avoir compris jeune que les épreuves difficiles peuvent vous revenir sous forme de résultat positif dans la vie. Il existe énormément de choses injustes et absurdes dans ce monde, mais j’aimerais vraiment que l’on devienne une société où les peines et les efforts soient toujours récompensés. »

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Ecrit par madara

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