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Qui sont ces génies derrière les mangas… Les mangakas ?

Mangaka” est un mot japonais qui signifie auteur, dessinateur de Manga. Ces bandes dessinées, qui se lisent de la droite vers la gauche, font un tabac chez les jeunes. Cela marche tellement bien que de plus en plus de jeunes décident d’en faire leur métier ! C’est par exemple le cas de Miya, 29 ans, qui a exercé le métier de mangaka durant trois ans. Entre travail acharné, qualités de dessinateur et don pour l’écriture, les compétences à acquérir sont nombreuses et variées pour espérer vivre un jour de cette passion.

Dessinateur et scénariste

Un mangaka peut être soit scénariste, soit dessinateur. Mais, bien souvent, au début de sa carrière, il doit assurer les deux fonctions… surtout en France ! En effet, même si le manga tend à susciter de plus en plus de vocations, les maisons d’édition restent encore frileuses, et préfèrent engager un seul mangaka, sans assistant. Conséquence : “au Japon, un manga est réalisé en deux mois, alors qu’en France, il faut en moyenne un an…”, explique Miya. Mieux vaut donc être polyvalent !

Même si le dessin est très important, et constitue un facteur essentiel dans la réussite d’un manga, il n’est pas prioritaire dans la liste des qualités d’un bon mangaka. Une imagination débordante et l’écriture de scénarios très originaux sont en effet de vraies nécessités dans ce métier. “Une bonne narration peut toujours sauver un dessin raté, pas le contraire”, confirme Miya.

Gravir les échelons

Comme tout métier artistique, il est très difficile de percer dans le milieu. En effet, avec l’explosion de la mode du manga, cette forme de BD japonaise a séduit beaucoup de jeunes, et a donc créé encore plus de vocations… Problème : les éditeurs ne sont pas encore atteints par le “virus”, et rechignent un peu à signer des auteurs-dessinateurs sur ces types de projet.

Pour réussir, il faut donc avoir beaucoup de talent, et surtout des tas d’idées à proposer ! C’est ce qui fera la différence. “Le secret, c’est aussi d’être passionné, et de ne pas compter ses heures. Au début, ce n’est jamais facile de percer dans ce domaine encore très fermé aujourd’hui”, confie aussi Miya. Une fois qu’un éditeur vous connaît et vous passe une ou plusieurs commandes, il ne vous reste plus qu’à travailler jour et nuit pour ne pas le décevoir, et rempiler sur de nouveaux projets !

 Formation

Il existe des formations assez récentes permettant de s’initier à l’art du manga. La première solution est de se tourner vers les associations japonaises. Quelques toutes jeunes écoles proposent aussi des cursus longs, très spécialisés, généralement d’une durée de trois ans.

Mais, pour être un bon mangaka, il faut d’abord maîtriser quelques techniques élémentaires de dessin. Il est donc tout à fait possible de s’inscrire dans une école d’art, et d’y pratiquer sa passion tout en apprenant les bases !

 Témoignage

Jenny, mangaka professionnelle, pionnière du manga français avec sa série Pink Diary

Après le lycée, quel a été votre parcours scolaire ?

“Une fois mon bac en poche, j’ai voulu tout de suite intégrer les Gobelins. Mais je n’ai pas réussi le concours du premier coup… Ce n’est qu’au bout de la troisième tentative que j’y suis rentrée, après avoir passé une licence d’art plastique à la faculté. Pendant deux ans, j’y ai appris toutes les techniques du dessin animé. Cela m’a beaucoup plu !”

Avez-vous trouvé du travail rapidement par la suite ?

“Le diplôme obtenu, j’ai tout de suite été embauchée dans un studio d’animation, où j’ai réalisé mon premier court-métrage, “Le papillon”. Par la suite, j’ai travaillé pour un autre studio en tant que “character design”. J’ai par exemple dessiné les personnages secondaires du dessin animé Martin Mystère. Ensuite, j’ai été “story-boarder” pour la série Totally Spies, puis j’ai réalisé tous les personnages principaux de la série Monster BusterClub. Mais depuis pas mal de temps, j’avais une obsession : celle d’écrire mon propre manga !”

Pourquoi avoir choisi de vous spécialiser dans le manga ?

“Après avoir travaillé dans différents studios, je souhaitais m’exprimer comme je le voulais. Je désirais créer, faire quelque chose de plus personnel, sans tenir compte des commandes et des délais imposés par mes employeurs… Même si je reconnais avoir eu beaucoup de chance d’avoir trouvé du travail aussi rapidement, je savais que ce n’était pas réellement ce vers quoi je voulais me tourner. Depuis ma plus tendre enfance, j’adore les mangas, la culture japonaise… J’ai eu un gros coup de cœur étant plus petite. A la base, je voulais créer ma propre série, mais faute de temps et d’argent, j’ai vite laissé tomber cette idée. Alors j’ai décidé de me consacrer à l’écriture de mon premier Manga, Pink Diaries. J’en ai écrit aujourd’hui huit tomes.”

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes souhaitant devenir mangaka ?

“Pour ma part, j’ai eu beaucoup de chance : je suis tombée au bon endroit, au bon moment. A l’époque, l’éditeur à qui j’ai proposé mon manga était très intéressé… A part ça, le meilleur conseil que je puisse donner est d’être patient : il faut se faire une place, et cela peut parfois être très long, surtout en France ! Il faut également être rigoureux dans son travail, ne pas compter ses heures… Car comme dans tous domaines artistiques, le talent ne suffit pas ! Un certain sens du travail et de l’organisation est plus que nécessaire.”

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Written by madara

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